Écrivain volontiers frondeur, à une époque où le politiquement correct dissout, trop souvent, la parole littéraire, Fabrice Marzuolo a créé il y a déjà quelques temps la micro-revue poétique L’autobus, petit fanzine en format à l’italienne accueillant des auteurs très différents, tels Marc Bonetto, ou Xavier Frandon. Pas d’expérimentation tout azimuts, de hurlements de gorets ou de mots étalés partout sur la page, ni de haïkaï benêts en langue régionale: juste des textes sensibles, généralement vrais, parfois violents. L’objet s’acquiert sur simple envoi de timbres, à l’adresse indiquée sur le blog. Mais laissons la parole à l’intéressé lui-même:
Ça a débuté comme ça :
En 2011, avec pour thème Louis Ferdinand Céline
Puis il y a eu le numéro 2, l’Est de la France, avec un invité : Gilles Ortlieb.
Ensuite, un numéro spécial « revuiste » avec :
Cathy Garcia de la revue Délit de poésie
Patrice Maltaverne de Traction Brabant
Jean-Paul Lesieur (Comme en poésie)
Eric Dejaeger de Microbe (Belgique)
Claude Vercey (les Polder, Décharge et Gros Textes)
Jacques Morin (dit Jacmo, de la revue Décharge)
Jean-Paul Morin (La Cave Littéraire)
A partir du numéro 11, la revue change de format (de A5 au A6, format paysage)
Les thèmes sont proposés pour être évités ou pas, selon l’inspiration de chacun. C’est avec le numéro 10, tant qu’à pousser le bouchon, que j’ai associé le thème avec le numéro, souvent à se tirer les cheveux, par exemple : le 10, c’est hé dix Constantine ; le 11, c’est l’aragne, alias Louis XI ; 12, les douze travaux d’Hercule ; 13, 13 à table, avec un clin d’œil à Louis Ferdinand Céline, et l’invité Jean-Paul Louis, des éditions du Lérot ;
14, la guerre de 14, etc.
Il n’y a pas de formule d’abonnement, tout repose sur les échanges (timbres, plaquettes, vélos, gâteaux, avions, bretelles, pavillons, rien, etc.).
Et ça continue, même si le moteur tousse, après tout, bien des poètes battent des ailes, ce qui tombe bien, le prochain passage, c’est un zoo. Le numéro en cours, c’est le 24(le thème à éviter aurait dû être les 24 heures du Mans mais je n’aime pas ce sport, alors j’ai préféré Henriette du Mans) Tout est bricolé à la main, j’en imprime environ une cinquantaine, une fois les numéros écoulés, je ne refais jamais un tirage, voilà pourquoi tous s’épuisent avant moi.
Le site de la revue :
http://autobus.centerblog.net/
PS: Pour acquérir L’autobus, il ne vous en coûtera que quelques timbres. Écrire donc directement à Fabrice Marzuolo (fabrice.marzuolo@wanadoo.fr)
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