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« FLORBELLE », JACQUES CAUDA, éditions Tinbad, 2023 (note parue dans « ActuaLitté », octobre 2023).

Merci, une nouvelle fois, à Nicolas Gary, qui a accepté de publier l’article.

Florbelle, dans la peau et les mots du marquis de Sade

ActuaLitté

Détruit par le fils de Sade en personne, le roman Florbelle nous restera à jamais inconnu. La suavité même de l’onomastique demeure sans doute trompeuse, toutefois. Florbelle : un conte pour les jeunes filles en fleur, ou plus certainement une vilaine histoire de fouets, de raffinements cruels ? Probablement. Une chronique par Étienne Ruhaud.

C’est en tous cas ce que laisse entendre l’ancien réalisateur, peintrécrivain, également directeur de collection (« La Bleu-Turquin » chez Douro), Jacques Cauda à travers ce bref, et dense, volume. Grand lecteur du marquis, l’homme a repris la structure des Cent vingt journées de Sodome, découpant son récit en « journées » précisément, et non en chapitres classiques.

Peut-on, d’ailleurs, à proprement parler de récit ? Le Florbelle de Jacques Cauda ne constitue pas une réécriture du livre perdu, mais plutôt une suite de notes sur Sade, sans ordre apparent, à la façon d’un cut up, d’un scénario de Godard, auquel l’auteur, comme à l’accoutumée, rend hommage, déclarant parler le Godard.

Pour lire l’article en entier, cliquer sur le lien suivant:

https://actualitte.com/article/113935/chroniques/florbelle-dans-la-peau-et-les-mots-du-marquis-de-sade

CORTI, SADE, TOYEN: TROIS ÉVÉNEMENTS RIVE DROITE (SEPTEMBRE/OCTOBRE 2022)

Chers amis,

J’assisterai, théoriquement, à ces trois évènements. Une occasion, peut-être, de nous retrouver. Mon mail: er10@tutanota.com

En 1925, José Corti ouvre une librairie avec sa femme, Nicole, au 6 rue de Clichy à Paris. À la même époque, il édite ou diffuse la plupart des auteurs surréalistes. En 1938, c’est au 11 rue Médicis que se fixe la librairie, dont Julien Gracq pousse la porte. Il restera fidèle à Corti puis à ses successeurs. Pendant la Seconde Guerre mondiale, José Corti diffuse des textes clandestins et marque son opposition au nazisme en publiant notamment des auteurs juifs et anglais. Après la guerre, il édite des textes poétiques, des textes critiques d’universitaires novateurs dans la collection « Les essais » (Georges Blin, Jean Rousset, Georges Poulet, Charles Mauron, Gilbert Durand) et publie aussi des classiques méconnus du romantisme européen (Beckford, Blake, Maturin, de Maistre, Walpole) comme des précurseurs du surréalisme (Lautréamont).

Bertrand Fillaudeau travaille avec les Corti de 1980 à 1984. Ils le choisissent pour prendre la suite. En même temps qu’il conserve l’esprit de Corti, il développe largement les collections « Domaine romantique » et « Les Essais », il crée les collections « Ibériques » et « En lisant en écrivant », et accueille de nouveaux auteurs français (dont Ghérasim Luca, Christian Hubin, Éric Faye, Georges Picard, Claude Louis-Combet, Pierre Chappuis…) et étrangers (dont Léonid Andreïev, Hermann Hesse, Emily Dickinson, Miklos Szentkuthy, Robert Burton…).

Fabienne Raphoz, écrivain et poète, le rejoint en 1996 et crée les collections « Merveilleux » et « Biophilia » ainsi que la « Série américaine ». Elle accueille également de nouveaux auteurs de langue française (dont Denis Grozdanovitch, Caroline Sagot Duvauroux, Julie Mazzieri, Tatiana Arfel, Marc Graciano, Aurélie Foglia, Jean-Christophe Cavallin, Bruno Remaury…).

Reprenant à leur tour le geste de José et Nicole Corti 39 ans auparavant, Fabienne Raphoz et Bertrand Fillaudeau ont choisi de passer, en 2023, le flambeau des éditions à Marie de Quatrebarbes et Maël Guesdon. Ce geste est celui, particulièrement précieux aujourd’hui, du choix de l’indépendance, dans un contexte où la diversité (celle du monde de l’édition comme du vivant) est plus que jamais mise en danger. C’est ce choix, constamment reconduit depuis 85 ans, que cette soirée fêtera, en proposant, autour de quelques lectures d’amis, auteurs, artistes et traducteurs, un cheminement dans le catalogue hors normes des éditions Corti.

Librairie « Le Monte-en-l’air »

2 Rue de la Mare, 75020 Paris (métro Ménilmontant)

Le Prix Sade 2022 sera décerné le vendredi 7 octobre 2022, à 19h30, à la Galerie Suzanne Tarasieve, sise au 7, rue Pastourelle, Paris 3ème.

Le jury du prix Sade 2022 est composé de:
– Emmanuel Pierrat (Président), avocat et écrivain
– Jean Streff (Secrétaire Général), écrivain, scénariste et réalisateur
– Anne Hautecoeur (Secrétaire Générale adjointe), éditrice
– François Angelier, journaliste et écrivain
– Philippe Brenot, psychiatre et écrivain
– Octavie Delvaux, écrivaine
– Catherine Robbe-Grillet, écrivaine
– Laurence Viallet, éditrice et traductrice

Le Prix Sade 2022 sera doté d’une œuvre photographique d’Alexandra Yonnet.

Clôture de la 8e édition
Czech-In Film Festival
Toyen – La baronne subversive du surréalisme
Genre : Documentaire
Réalisatrice: Andrea Sedláčková
Année : 2022
Durée : 75 min.

En présence de la réalisatrice.
Suivi d’un verre d’amitié.
Réservations : kinovisegrad@hotmail.com

Synopsis: Une recherche documentaire passionnante sur la vie et l’œuvre de Marie Čermínová, connue dans le monde de l’art sous le nom de Toyen. Peintre surréaliste, elle fut une amie proche des écrivains Paul Éluard et André Breton. La réalisatrice suit les traces de l’artiste, notamment à Prague et à Paris, où elle a vécu pendant de nombreuses années, mais aussi dans des lieux qui furent des sources d’inspiration pour elle, comme l’Ile de Sein, Saint-Cirq-Lapopie ou Château Lacoste.

Projection : VOST FR, vendredi le 28 octobre 2022 à 18h30
Auditorium de l’Hôtel de Ville, 5 rue de Lobau, Paris 

« FÊTE LA MORT! », JACQUES CAUDA, ÉDITIONS SANS CRISPATION, PARIS, 2020 (ARTICLE PARU DANS « ZONE CRITIQUE »)

… C’est la première fois que je participe à la jeune revue Zone critique et j’en suis fort heureux. Retrouvez ci-dessous mon article sur le très sadien roman de l’ami Jacques Cauda, Fête la mort! (cf. lien ci-dessous)

02/06/1740

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  2 juin 1740, naissance à Paris du marquis de Sade (portrait présumé). Accusé de sodomie, dettes et perversion, l’homme, qui passe une bonne partie de sa vie en prison, meurt le 2 décembre 1814 à l’asile d’aliénés de Charenton, où il monte des pièces de théâtre avec les fous. Il demande à ce que sa sépulture ne soit pas surmontée d’un crucifix, ce qui lui fut refusé. Il repose désormais sous un centre aéré pour enfants, à Saint-Maurice.

DONATIEN ALPHONSE FRANCOIS

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   Ci-gît un adolescent qui mourut poitrinaire: vous savez pourquoi Ne priez pas pour lui (Lautréamont, Maldoror). C’est donc ici, sous ce foyer de l’enfance, que repose Sade. Interné sur ordre de Bonaparte à l’hospice de Charenton, l’écrivain montait des pièces avec les fous. Il demanda, comme ultime volonté, qu’on ne plante pas de crucifix sur sa tombe. La chose lui fut refusée. Ensuite, le cimetière disparut. Innocents bambins, qui gambadez sur le corps du divin marquis!