SA GUEULE
Je réalise, non sans un peu d’amertume, que bien des poètes ne me contactent que dans l’espoir d’un service (une note critique, l’achat de leur propre livre…), sans jamais offrir le moindre espoir de retour. Je veux dire; sans réciprocité. Sans s’abonner à un blog pourtant gratuit, sans demander ce que je fais. J’en viens à adopter la même démarche solipsiste, pour ne pas dire égocentrique. Désormais, je ne consacre d’efforts qu’à ceux qui me lisent un minimum, ou qui peuvent m’aider. Rares sont les écrivains réellement attentifs à l’autre, qui s’intéressent, même superficiellement, à ton travail. Même pour sauver les apparences. Récemment, un jeune homme me demande si j’ai déjà publié des livres. Je lui réponds par l’affirmative. Sans même se soucier de ce que je produis, il embraye directement en me demandant à quel éditeur il doit s’adresser. Et d’insister, comme si c’était un dû. Passons également sur les gens pressants qui exigent qu’on leur achète leur volume, sans même jeter un œil sur vos propres opuscules, qui vous gavent pour tel ou tel article. De même qu’il ne peut y avoir d’amitié avec un avare, il ne peut y avoir de curiosité littéraire envers un auteur totalement autocentré. Ce pourquoi je mets de moins en moins les pieds dans les salons.
JOKER! (interlude musical)
Outre l’homme qui rit de Victor Hugo, le troubadour Tiny Tim, excentrique New Yorkais efféminé, amateur de reprises décalées, aurait servi de modèle pour créer le joker. Herbert Khaury (de son vrai nom) apprit seul la guitare dans sa chambre et fut rejeté par ses camarades du fait de son allure originale. Maronite obsédé par Jesus, ayant enregistré sur de minuscules labels, le baryton Tiny Tim aimait se poudrer le visage et chanter avec une voix de fausset, tout en adoptant les manières d’un gentleman du 19eme siècle. Il fit forte impression lors du festival de Wight et devint malgré lui symbole hippie, alors même qu’il demeura conservateur toute sa vie, soutien inconditionnel de Richard Nixon et défenseur du mariage. Il mourut à 64 ans, sur scène, terrassé par une crise cardiaque, à Minneapolis, le 30 novembre 1996.

Joaquin Phoenix dans « Joker ».
UN POÈME D’ÉRIC DUBOIS

Eric Dubois par Jacques Cauda
Où sont les fantômes
des amis disparus ?
Ils traversent la pièce
sans faire de bruits
et longent le miroir
où je regarde mon visage
Octobre 2017
« L’INTELLIGENCE HUMAINE N’EST PAS UN ALGORITHME », OLIVIER HOUDÉ, ODILE JACOB, PARIS, 2019 (chronique parue sur le réseau CANOPÉ)
Ma chronique (service de presse) autour du livre d’Olivier Houdé est parue sur le réseau de l’Education Nationale « Canopé ». Il s’agissait essentiellement de donner un aperçu général de l’ouvrage, sachant que je n’ai pas étudié la psychologie. Je ne peux reproduire l’article ici. Je joins donc le lien, si vous êtes intéressés.
Mon article (cliquer sur le lien)
VERNISSAGE/FINISSAGE LE 26 SEPTEMBRE, VERS NATION
Le 26 septembre, cinquième jour de Vendémiaire, je me suis donc rendu au vernissage, ou plutôt au finissage organisé par mon ami poète et peintre Pascal Dandois. Une belle soirée, avec des gens que je ne connaissais pas, et que j’ai découverts. Citons notamment les toiles colorées, joyeuses de Stéphane Pruvot.

Stéphane Pruvot

Pascal Dandois devant ses œuvres (lors d’un précédent vernissage)
LE « DIÉRÈSE » NOUVEAU VA ARRIVER!
Le nouveau numéro de Diérèse, paraîtra donc en novembre (dans la première quinzaine manifestement). Au programme, la traduction de poésie néo-zélandaise, mais aussi allemande, chinoise, et anglaise, avec plusieurs inédits de Katherine Mansfield. Plusieurs chroniques littéraires et cinématographiques viendront également compléter ce 77, avec notamment des extraits du journal de Pierre Bergounioux. Citons enfin mon propre (long) article consacré à Paul Éluard ainsi que deux notes de lecture (consacrées aux dernier recueil de Didier Ayres et au premier roman de Céline Debayle).
Pour commander Diérèse, envoyer un chèque de 18 euros à l’ordre de Daniel Martinez, 8 avenue Hoche, 77380 Ozoir-la-Ferrière.