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« LA LLORONA », Itzpapalotl, série mexicaine, 10 (par Claudine Sigler)

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La Llorona (La Pleureuse) est une célèbre chanson traditionnelle mexicaine de la fin du 19ème siècle (ou du début du 20 ème), dont l’auteur est inconnu.

   Elle est inspirée de la légende de La Llorona dont voici une version populaire : au milieu du XVIème siècle, les habitants de l’ancienne Tenochtitlan fermaient portes et fenêtres, et toutes les nuits certains se réveillaient au son des pleurs d’une femme qui déambulait dans les rues.
Durant les nuits de pleine lune, certains disaient que la lumière permettait de voir que les rues se remplissaient d’un brouillard épais au ras du sol. Ils voyaient aussi une femme, vêtue de blanc et le visage recouvert d’un voile, parcourant les rues à pas lents dans toutes les directions de la ville. Mais elle s’arrêtait toujours sur la grand place pour s’agenouiller et lever son visage vers l’est, puis elle se levait et reprenait sa route. Arrivée sur la rive du lac de Texcoco, elle disparaissait. Peu se risquaient à s’approcher de la manifestation spectrale, car ils apprenaient alors des révélations effrayantes, ou mouraient.

   La notoriété de La Llorona est très grande dans tout le Mexique (ainsi qu’au sud-ouest des États-Unis où réside une forte population de culture hispanique et latino-américaine). Il en existe de nombreuses interprétations, souvent très longues car il y a beaucoup de couplets, et les chanteurs ne choisissent pas toujours les mêmes, et parfois en inventent.
Ici, nous avons privilégié la version la plus simple, chantée par Joan Baez, où l’on retrouve les paroles les plus connues. Ce n’est pas la plus grandiose, ni la plus pittoresque, mais c’est celle qui dégage le mieux, nous semble-t-il, la mélancolie intense qui étreint le cœur:


Et en voici les paroles (en partie) :

La llorona

Todos me dicen el negro, llorona
Negro pero cariñoso
Yo soy como el chile verde, llorona
Picante pero sabroso,

Ay de mí, llorona
Llorona, tú eres mi chunca
Ay de mí, llorona
Llorona, tú eres mi chunca

Me quitarán de quererte, llorona
Pero de olvidarte nunca

Salías del templo un día, llorona
Cuando al pasar yo te ví
Hermoso huipil llevabas, llorona
Que la virgen te creí (…)

Ay de mi llorona, llorona,
Llorona de azul celeste
Ay de mi llorona, llorona,
Llorona de azul celeste

Aunque me cueste la vida, llorona,
No dejaré de quererte .

Traduction (par Claudine Sigler) :

La Pleureuse

On m’appelle le Noir, pleureuse,
Noir, mais tendre,
Je suis comme le piment vert, pleureuse,
Piquant mais savoureux,

Pauvre de moi, pleureuse,
Pleureuse, tu es mon tourment
Pauvre de moi, pleureuse
Pleureuse, tu es mon tourment.

On m’empêchera de t’aimer, pleureuse,
Mais jamais de t’oublier .

Un jour, tu sortais du temple, pleureuse,
Quand je t’ai vue passer
Tu portais un beau huipil,
Et j’ai cru que tu étais la Vierge ( …)

Pauvre de moi, pleureuse,
Pleureuse d’azur céleste
Pauvre de moi, pleureuse,
Pleureuse d’azur céleste

M’en coûterait-il la vie, pleureuse,
Je ne cesserai pas de t’aimer.
La Llorona (Chocani) est également chantée en langue nahuatl , En voici quelques vers (en brun):

Nochti nechlilbia tlilictzin, chocani,
tlilictzin pero te tlazohtla.
On m’appelle le Noir, pleureuse,
Noir, mais tendre,

Ne quemin chili celictzin, chocani,
cogoctzin pero huelictzin.
Je suis comme le piment vert, pleureuse,
Piquant mais savoureux,
(…)

¡Ay no chocani!
xihuitic quen ilhuicac.
Pauvre de moi, pleureuse,
Pleureuse d’azur céleste

Masqui no nemiliz nicpoloz, chocani,
saicsemi ni mitztlasohtlaz.
M’en coûterait-il la vie, pleureuse,
Je ne cesserai pas de t’aimer.

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