« Antoine raconte comment, à l’âge de treize ans, il fut adopté par Octave, professeur de scolastique, et Roberte, qui est à ses yeux une sœur aînée attentive et sévère à la fois. Au grand dam de Roberte, Vittorio est désigné comme futur précepteur d »Antoine. Dans la scène centrale, Roberte doit subir les assauts d’un nain et d’un colosse qui s’introduisent dans son cabinet. Peu satisfaite de l’engagement de Vittorio, Roberte, après quelques recommandations adressées à Antoine, se laisse exhiber par Vittorio sous les regards émus d’Antoine. »
Tel est le résumé (trouvé sur Amazon), de cette singulière pièce, pour le moins déroutante, et à laquelle je n’ai, avouons-le, pas compris grand chose. Récit d’une déception, donc? Oui, pour une part. Le titre, abondamment cité dans les mémoires universitaires, ou au cours de certaines conversations érudites, me frappait par sa singularité. L’ensemble est constitué d’une suite de grandes considérations théologico-philosophiques, alternant avec des scènes de violence à la limite du sado-masochisme, le tout illustré par les propres dessins de l’auteur. Autant dire que je suis déçu. Je n’ai ressenti aucune poésie dans la prose même de Klossowki, proche de Breton, frère du peintre Balthus, donc et fils d’une certaine Klossowska, inhumée au cimetière parisien de Bagneux, artiste et maîtresse de Rilke. A la vérité, je ne comprends absolument pas où va le texte, qui s’apparente davantage à une sorte de dialogue métaphysique assez vain, autour de l’être et du non-être, sur fond de délires sexuels étranges, incompréhensibles. Peu de choses à raconter, donc, hormis pour dénigrer ce qui est pourtant souvent présenté comme un chef d’oeuvre intemporel. Citons toutefois une phrase sortant du lot: L’Eglise et l’art, ma chère, que vous voulez détruire, nous purifient de toues nos ordures par le ressouvenir de la mort; tout est ordure en-deça, sérénité au-delà, pour avoir franchi la mort.
J’allais t’écrire : lis «Hécate et ses chiens» mais m’aperçois que l’ouvrage est de Paul Morand. Pourquoi ce titre était-il lié à Klossowski dans me mémoire? Peut-être la musique, Klossowski est cristallin, osseux & nocturne. En fait je n’ai rien lu de Klossowski, & ton article dissuade de le lire.
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Bonjour cher Patrick. A la vérité, comme j’ai tenté de le dire plus haut, Klossowski, c’est assez ennuyeux. Morand, par contre, demeure génial. Un jour je lirai son fameux journal.
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