J’ai momentanément quitté Facebook après avoir lu Minimalisme digital du psychologue américain Cal Newport, qui préconise d’économiser ses forces cérébrales afin de favoriser le deep work, soit l’état de concentration nécessaire au vrai travail (manuel ou intellectuel), et à la vraie contemplation, à l’attention. Cela signifie également d’éviter l’excès d’informations (l’infobésité). Donc également éviter de parcourir sempiternellement le fil d’actualités surtout aujourd’hui quand il contient autant de lieux communs, de faux sentiments, et de tartuferies autour des États-Unis (sachant que dans une semaine y aura une autre cause, mais que ce sera toujours la faute de Trump s’il pleut) ou de pseudo constats scientifiques sur la chloroquine et le COVID (soit du charlatanisme). Préserver son énergie et ménager ses forces, en évitant de se faire manipuler. À l’instar de Bill Gates qui interdit l’écran à ses enfants à table, parce qu’il en connait trop les dangers, un peu comme un dealer qui ne se drogue jamais. Mais en parler c’est peut être déjà beaucoup.
J’espère publier bientôt mon quatrième livre, après sept ans d’absence. Le reste m’est, dans le fond, plus ou moins indifférent. Du moins je fais comme si. Parce que la liberté d’expression, si t’es pas Charlie, comment dire… A ce propos, laissons la parole à Michel Houellebecq, qui dit parfois des choses sensées, mais qui trop souvent écrit comme il s’habille.