Qui ouvre la porte de ma chambre funéraire ? J’avais dit que personne n’entrât. Qui que vous soyez, éloignez vous. (Maldoror, chant I)
Je vis devant moi un tombeau. J’entendis un ver luisant,
grand comme une maison, qui me dit : « Je vais
t’éclairer. Lis l’inscription. Ce n’est pas de moi que
vient cet ordre suprême ». Une vaste lumière couleur
de sang, à l’aspect de laquelle mes mâchoires
claquèrent et mes bras tombèrent inertes, se répandit
dans les airs jusqu’à l’horizon. Je m’appuyai
contre une muraille en ruine, car j’allais tomber, et
je lus : « Ci-gît un adolescent qui mourut poitrinaire :
vous savez pourquoi. Ne priez pas pour lui ».
grand comme une maison, qui me dit : « Je vais
t’éclairer. Lis l’inscription. Ce n’est pas de moi que
vient cet ordre suprême ». Une vaste lumière couleur
de sang, à l’aspect de laquelle mes mâchoires
claquèrent et mes bras tombèrent inertes, se répandit
dans les airs jusqu’à l’horizon. Je m’appuyai
contre une muraille en ruine, car j’allais tomber, et
je lus : « Ci-gît un adolescent qui mourut poitrinaire :
vous savez pourquoi. Ne priez pas pour lui ».

Réalise qu’Isidore Ducasse, alias Lautréamont, est né un quatre avril, soit à la Saint Isidore, et qu’on lui aura donné le nom du jour, comme à un enfant trouvé. Réalise également qu’André Breton, qui le fit tant connaître, ne connut, lui, jamais son visage réel, puisque le premier portrait officiel fut retrouvé en 1977 par le docteur Jean-Jacques Lefrère, dans un album de famille. Réalise enfin que Lautréamont repose, selon les recherches de ce même Lejeune, dans une fosse commune située sous une extension de l’hôpital Bretonneau. Un phtisique, des covidés…
Très intéressantes ces précisions sur Isidore Ducasse, dit Lautréamont (l’autre est à Montevideo)
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Lefrère ! pas Lejeune…
Léon Bloy aussi parle bien de Ducasse 1905
« En lisant les Chants de Maldoror, je n’ai pu me défendre à chaque page, d’une singulière impression. L’auteur me faisait penser à un noble homme s’éveillant au milieu de la nuit dans le lit banal d’une immonde prostituée, toute ivresse finie, se sentant à sa merci, complétement nu, glacé de dégoût, agonisant de tristesse et forcé d’attendre le jour. »
Merci de vos pastiches et haikus…ça réconforte..
E B P
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