Hic ego qui iaceo tenerorum lusor amorum
Ingenio perii, Naso poeta, meo.
At tibi qui transis, ne sit grave quisquis amasti
Dicere: Nasonis molliter ossa cubent.
(« Chantre né des amours , et poète du coeur,
Le crime de mes vers a causé mon malheur,
O passant! Si ton coeur fut amoureux et tendre,
Dis; que d’Ovide au moins repose en paix la cendre »)
… tel est le magnifique épitaphe inscrit sous la statue d’Ovide, sur la place centrale de Constanta, petite ville roumaine au bord de la mer Noire, bijou dace tombant hélas en ruines. Exilé par Auguste pour des motifs demeurés inconnus, l’auteur des Métamorphoses y écrivit les Tristes, suite de suppliques adressées à l’empereur, et demeurées sans réponse. Mort de chagrin en 17 ou 18 après Jésus-Christ sur la petite île de Tomis, l’homme nous a laissé quelques vers d’une lumineuse mélancolie.
Je reparlerai peut être prochainement de mon passage sur les pas d’Ovide dans un prochain billet. Quoi qu’il en soit, je fais aujourd’hui ma rentrée anticipée, du moins sur le blog, après presque un mois d’absence. Car, comme vous vous en doutez, chers et rares lecteurs, je suis parti quelques temps. D’abord à l’Est, très à l’Est, à Bucarest puis à Sofia, en Bulgarie, puis, moins loin, en Seine-et-Marne, du côté de Fontainebleau, sur les traces du précieux Mallarmé, inhumé à Samoreau, mais aussi de Gaston Ferdière, moins connu, et d’autres poètes résistants au destin tragique.
« Page paysage » reprend donc son cours. Je vous espère tous en forme. En attendant les prochaines agapes, voici la couverture de mon futur micro-recueil (j’ai renvoyé la maquette trois semaines), à paraître très prochainement chez la Porte.
Bravo au globe-trotter pour son hommage à Ovide et à bientôt.
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Merci beaucoup, cher Laurent, et à bientôt!!!
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